Vanita$ - 09.12.2021 / 10.01.2022
Vanita$ - 09 décembre 2021 au 10 janvier 2022
Vernissage le 09 décembre 2021 à 19h
Artistes exposés : Arthur Anium - Maëva Deharbe - Manu Fakur - Xiyue Hu - Laurent Lacotte - Sarah Martiniak - Guillaume Mativet - Marie Minot - Sebastien Rojo - Margaux Henry-Thieullent - Xing Xiao
Vanitas vanitatum et omnia vanitas. Vanité des vanités tout est vanité, souffle léger, vapeur éphémère dans son sens littéral. Depuis l’Ancien Testament et le livre de l’Ecclésiaste, l’idée de la nature passagère de l’Homme hante son esprit jusqu’à devenir un leitmotiv spirituel.
XVIIe siècle, les vanités deviennent un genre pictural propre se répandant dans toute l’Europe moderne au même titre que le memento mori. L’art et les artistes contemporains, héritiers d’un passé créatif, s’offrent au monde dans un univers faisant face à la finitude humaine.
L’idée des vanités s’approprie les locaux de la galerie 5UN7 dans une collaboration entre les artistes et les étudiantes du master arts plastiques de l’université Bordeaux Montaigne. Lors de cette exposition, organisée par le professeur des universités Richard Leeman et le directeur artistique de la galerie, Marc-Henri Garcia, les étudiants du master histoire de l’art, en qualité de commissaires d’expositions, présentent une vision personnelle et générationnelle de l’idée de vanités.
Cette exposition se veut comme le commencement d’une collaboration entre l’université et la galerie. Les œuvres choisies nous amènent à penser différentes façons de voir et de comprendre les vanités. Vanités humaines ou matérielles, les artistes de cette exposition, interprètent le thème de manière personnelle.
De différentes générations, utilisant différents média et techniques, leurs œuvres se présentent à nous dans un objectif commun, repenser l’art au prisme de la nature humaine : vaine et creuse face à un monde ultra-digitalisé. L’artiste, incarnant la figure de l’humain augmenté, fait face à une réalité : « Ce monde est cruel » (Vald). Qu’est-ce qu’avoir 20 ans en 2021 ? Comment une génération ultra-connectée, mais déconnectée du temps qui passe, noyée dans un flux constant d’images, construit-elle son rapport au monde ? Quelle empreinte individuelle l’artiste peut-il laisser à l’« ère du narcissisme de masse » (Clotilde Leguil) ?
Explorer le thème des vanités peut être un moyen d’obliger l’Homme à se reconnecter à sa temporalité. Technologie, excès de consommation, glamour et fragilité exposent les vanités comme une ombre planant sur la nature humaine. Les artistes et les œuvres choisies proposent une réflexion critique sur l’essence humaine : égocentrique, essayant de s’exposer à monde stérile.
Richard Leeman et Marc Henri Garcia
En remerciant le service culturel et le Pôle recherche de l'Université de Bordeaux pour son aimable contribution au projet.